Pirelli a franchi une nouvelle étape dans la préparation des pneus F1 2026 en menant des essais à Barcelone avec Ferrari et McLaren. Toutefois, l’absence de monoplaces représentatives complique l’ajustement des nouveaux pneus, plus étroits et plus petits en diamètre.
Le principal défi pour Pirelli réside dans l’évolution des voitures de 2026. Avec une réduction de traînée et un appui aérodynamique généré différemment, les charges exercées sur les pneus seront bien distinctes de celles des modèles actuels. Pour pallier ce manque, Pirelli utilise des “mule cars”, des monoplaces 2022-2024 modifiées avec des ailes réduites afin d’obtenir des données exploitables.
Depuis un premier test avec Aston Martin en septembre dernier, Pirelli affine sa compréhension des besoins de 2026. “Nous devons continuellement ajuster notre construction en fonction des simulations fournies par les équipes”, explique Mario Isola, responsable du sport automobile chez Pirelli. L’objectif est de trouver un équilibre entre durabilité et performance, tout en anticipant les gains que les écuries réaliseront dès l’entrée en vigueur du nouveau règlement.
Un autre facteur clé à prendre en compte est l’introduction du mode X, un dispositif aérodynamique actif semblable au DRS, qui influencera la charge exercée sur les pneus en ligne droite. Pour Pirelli, l’enjeu est de concevoir des gommes capables de supporter ces nouvelles contraintes sans alourdir les monoplaces.
Bien que ces limitations compliquent les essais, Pirelli reste confiant. L’expérience acquise lors des changements réglementaires de 2017 et 2022 leur permet d’aborder ce défi avec méthode. D’ici 2026, d’autres tests permettront d’affiner la construction et les composés des nouveaux pneus pour garantir une adaptation optimale à la future génération de F1.
