Une innovation attendue depuis deux ans
Après plus de deux ans de développement, la technologie Pit Boost a enfin été utilisée en course lors de la manche de Formule E à Djeddah. Ce système oblige chaque pilote à effectuer un arrêt aux stands pour recharger 10 % de sa batterie en seulement 34 secondes. Si cette innovation représente une avancée technologique majeure, elle a suscité de nombreuses inquiétudes avant son introduction.
Des craintes sur l’impact en course
Avant même son premier test en conditions réelles, Pit Boost faisait débat. Certains redoutaient des échecs techniques ou des interruptions mal chronométrées qui pourraient bouleverser la hiérarchie de la course. Bien que la FIA ait assuré que le système était fiable après de nombreux tests, des rumeurs de pannes lors des essais ont alimenté les doutes des équipes et des pilotes.
Lors de la course, aucun incident majeur n’a été officiellement signalé, mais l’inquiétude demeure. Le Britannique Dan Ticktum, contraint de réinitialiser sa monoplace en raison d’un problème de batterie, a exprimé son scepticisme : “C’est une technologie incroyable pour le marché des véhicules électriques, mais si cela ruine mes courses, je m’en fiche complètement.”
Un impact stratégique encore flou
Au final, la première utilisation du Pit Boost a peu influencé le classement. Oliver Rowland, leader avant son arrêt, a repris la piste en tête. Maximilian Günther, qui s’est arrêté en deuxième position, a temporairement chuté à la huitième place avant de remonter et de décrocher la victoire grâce à un dépassement spectaculaire dans le dernier virage.
Si l’expérience semble positive, des incertitudes demeurent. Avec d’autres courses prévues sous ce format à Monaco, Tokyo, Shanghai, Berlin et Londres, il faudra encore observer comment cette innovation influencera la stratégie des équipes et l’attrait du championnat.
