Un mouvement de contestation qui s’intensifie
Les pilotes du Championnat du Monde des Rallyes (WRC) continuent leur protestation contre la décision de la FIA de sanctionner l’usage de “langage inapproprié” lors des interviews d’après spéciale. Cette mobilisation fait suite à l’amende de 10 000 € infligée à Adrien Fourmaux après un juron prononcé en direct à la télévision lors du Rallye de Suède.
Lors du Safari Rally Kenya, les pilotes ont maintenu leur position en limitant leurs déclarations ou en s’exprimant uniquement dans leur langue maternelle. Fourmaux, connu pour ses interviews pleines d’humour et d’émotions, s’est contenté d’un simple “Hakuna matata” avant de repartir.
Les pilotes veulent un dialogue avec la FIA
Elfyn Evans, leader du championnat, espère une issue favorable : “Il faut trouver un compromis qui convienne à tous.” Kalle Rovanperä partage cet avis, affirmant que “les pilotes ne veulent rien de mal, juste s’exprimer dans le feu de l’action.”
Même son de cloche chez Ott Tänak, qui rappelle la pression intense du sport : “Mettre un micro sous le nez d’un pilote quelques secondes après l’arrivée, alors qu’il est encore sous adrénaline, peut mener à des réactions spontanées.”
Un rallye déjà mouvementé
Sur le plan sportif, Ott Tänak mène après les premières spéciales, devant Takamoto Katsuta et Gregoire Munster. En revanche, Fourmaux a connu un coup dur avec une panne électrique qui l’a contraint à l’abandon. Thierry Neuville, lui, a perdu du temps sur des problèmes mécaniques.
Si la FIA s’engage à dialoguer après l’épreuve, la tension entre l’instance et les pilotes reste palpable. Reste à voir si une solution acceptable émergera avant les prochaines courses.