Un départ confus, une sécurité compromise et des règles à revoir
Le Grand Prix des Amériques 2025 restera gravé dans les mémoires, non pas pour son vainqueur, mais pour le chaos sans précédent survenu avant même le départ. Alors que la pluie cessait et que la piste commençait à sécher, les pilotes se sont retrouvés face à un dilemme stratégique inattendu : rester en pneus pluie ou basculer en slicks à la dernière minute.
Parmi eux, Marc Marquez a provoqué un véritable effet domino. Pensant devoir partir des stands, il court changer de moto. Résultat : une vague de pilotes l’imite dans la confusion, transformant la grille en scène de panique. Avec tant de mouvements imprévus sur la piste et dans la voie des stands, la direction de course n’a eu d’autre choix que de brandir le drapeau rouge.
Des règles trop complexes pour des situations imprévisibles
Cet incident a mis en lumière les limites de l’article 1.18.7 du règlement MotoGP, un article déjà modifié en 2018 mais qui semble encore inadapté aux réalités actuelles. Le directeur de course Mike Webb a expliqué que la sécurité était la priorité, et que toute tentative de réorganiser la grille aurait été irréaliste.
Le redémarrage rapide a finalement été lancé après un court délai, mais les pilotes comme Binder ou Bastianini, qui avaient fait les bons choix de pneus au départ initial, en ont payé le prix. Le déroulement de la course s’en est trouvé bouleversé, Marquez a chuté, et c’est Bagnaia qui a décroché la victoire.
Vers une simplification du règlement ?
Mike Webb a conclu avec lucidité : “Ce qui s’est passé à Austin est inédit. Mais cela nous pousse à revoir et simplifier certains points du règlement.” Une démarche saluée par de nombreux observateurs, tant la complexité actuelle peut compromettre l’équité et la sécurité.
Ce Grand Prix pourrait donc marquer un tournant réglementaire pour la MotoGP, à la recherche de clarté et de réactivité dans un sport où tout peut basculer en quelques secondes.