Max Verstappen a quitté le Grand Prix d’Arabie Saoudite avec un goût amer. Parti en pole à Jeddah, le pilote Red Bull a écopé d’une pénalité de cinq secondes dès le premier tour, ruinant ses chances de victoire face à Oscar Piastri. Mais au lieu de protester, le Néerlandais a choisi… le silence.
Le point de friction : un virage 2 mal négocié, où Verstappen a coupé la trajectoire après un départ musclé. Les commissaires ont jugé que Piastri, parfaitement positionné à l’intérieur, avait droit à l’espace. Résultat : une pénalité qui a coûté cher, puisque Verstappen termine à seulement 2,8 secondes du pilote McLaren.
Interrogé en conférence de presse, le triple champion du monde a esquivé : « Le départ s’est passé, le virage 1 aussi… et tout à coup, c’était déjà le tour 50. Ça a été très rapide. » Puis, plus sérieusement : « Je préfère ne pas commenter. Tout ce que je pourrais dire pourrait me mettre dans une situation délicate. »
Depuis une amende infligée pour avoir juré lors d’une précédente conférence, Verstappen s’est fait plus discret avec les médias. Et il l’admet : « On ne peut plus vraiment exprimer son opinion. Soit ce n’est pas apprécié, soit c’est mal interprété. »
Dans un contexte où les réseaux sociaux amplifient chaque mot, Verstappen se protège : « C’est mieux de parler moins. On gagne du temps, et on évite les polémiques. » Il déplore aussi un climat d’hyper-sensibilité, où même une critique justifiée peut devenir source de controverse.
Si l’équipe Red Bull a exprimé son désaccord avec la décision des commissaires, Verstappen, lui, reste dans sa bulle. Moins de mots, plus de performance. Un choix stratégique, à l’heure où tout dérapage verbal peut faire plus de bruit qu’une manœuvre en piste.