La FIA a récemment modifié l’Appendice B du Code Sportif International. Cette révision réduit les amendes pour langage inapproprié utilisé par les pilotes. Elle intervient après plusieurs polémiques, notamment dans le Championnat du Monde des Rallyes.
En janvier, l’instance dirigeante avait introduit des règles visant à encadrer les comportements des pilotes. Ces règles sanctionnaient le langage grossier, les gestes déplacés et l’agressivité envers les officiels. Mais ces mesures ont rapidement suscité des critiques.
Des sanctions jugées floues et incohérentes
Le cas d’Adrien Fourmaux, pénalisé pour un juron lors d’une interview au Rallye de Suède, a cristallisé les tensions. De nombreux pilotes ont dénoncé le manque de clarté des sanctions. À l’inverse, des propos similaires tenus par Dan Ticktum lors de l’E-Prix de Jeddah n’avaient entraîné aucune punition.
D’autres incidents ont renforcé le malaise. En particulier celui de Max Verstappen, qui avait juré lors d’une conférence de presse au Grand Prix de Singapour. Le pilote néerlandais avait ensuite choisi de limiter ses interventions médiatiques.
Moins d’amendes, plus de discernement
Désormais, l’amende pour langage inapproprié passe de 10 000 à 5 000 euros. Des suspensions de pénalité seront possibles pour les contrevenants occasionnels. De plus, la FIA précise les situations dans lesquelles les commissaires pourront intervenir.
Les propos tenus dans des contextes officiels — comme les conférences de presse — seront jugés différemment de ceux échangés sur la piste. Les commissaires tiendront compte du contexte et des éventuelles circonstances atténuantes.
L’esprit sportif au cœur des priorités
Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a affirmé que la réforme est le fruit de consultations avec les clubs, les championnats mondiaux et d’autres entités. L’objectif est de préserver l’image du sport tout en fournissant des règles claires aux commissaires.
Les abus verbaux envers les officiels seront désormais punis par des sanctions sportives, et non plus par des amendes. Enfin, tout propos raciste ou discriminatoire restera sévèrement sanctionné.
Une ligne directrice mieux définie
Garry Connelly, président des commissaires en F1, s’est dit satisfait de ces nouvelles règles. Il a rappelé que les commissaires conserveront une marge de manœuvre pour juger chaque situation selon son contexte.
La FIA veut ainsi garantir un environnement plus juste, plus transparent et plus respectueux pour tous les acteurs du sport automobile.