Le Rallye du Portugal 2025 a suscité de vives réactions. L’événement, qui comptait deux spéciales de plus que l’année précédente, a imposé un rythme très soutenu aux participants. Le vendredi, les équipages ont affronté dix spéciales dès 7h35. Ils sont rentrés au parc de service vers 21h, après plus de 14 heures en voiture et 683 kilomètres parcourus, dont 146 chronométrés.
Malgré l’intensité de la journée, les pilotes n’ont eu droit qu’à deux pauses de 20 minutes. Le samedi a débuté à 6 heures, suivi d’une nouvelle journée de 13 heures. Dimanche, le programme a encore été rallongé, avec six spéciales au lieu de quatre. Cette intensité a soulevé des inquiétudes.
Sécurité et fatigue : des voix s’élèvent
Kalle Rovanperä a exprimé ses inquiétudes, estimant que ce format mettait la sécurité en danger. Sébastien Ogier, vainqueur du rallye, a déclaré qu’il s’agissait d’une des épreuves les plus physiques de sa carrière. Tous deux appellent à une révision du calendrier.
Elfyn Evans, leader du championnat, a critiqué l’inaction des instances, rappelant que ces problèmes avaient déjà été évoqués à plusieurs reprises. Pour lui, l’extrême intensité de cette édition a enfin mis tout le monde face à l’urgence d’agir.
Vers une réforme des horaires de travail
Le promoteur du WRC a reconnu que le programme avait atteint ses limites. Il a précisé que l’édition 2025 visait à proposer un défi inédit, mais qu’il fallait désormais trouver un meilleur équilibre.
La FIA a justifié ce programme chargé par le besoin de garantir le financement de l’épreuve, en impliquant un maximum de municipalités. Cependant, elle a aussi admis que ce format ne convenait pas à tous les rallyes.
Un groupe de travail planche actuellement sur des lignes directrices à appliquer pour les prochaines saisons. L’objectif : définir un cadre clair pour protéger la santé des pilotes et des membres des équipes.
